Agadir en vrac
J'ai été très, très occupée pendant ces deux semaines. C'est de retour à Paris que je peux enfin commencer à poster quelques images de ce reportage dans la région Souss-Massa-Draâ. Entre-temps il a fallu parer à l'urgence de catastrophes domestiques, le genre qui a le chic pour vous attendre au retour d'un voyage. Deux plombiers, trois colmatages de fuite et un remplacement de robinet de colonne plus tard (c'est-à-dire quarante-huit heures), je souffle momentanément.
Le stress n'étant pas encore évacué, ce seront des impressions en vrac. Je pense que des reportages plus conséquents suivront, mais pour l'instant je vais poster comme ça viendra.
Je n'ai pas dormi dans cet hôtel. Mais cette photo exprime bien l'ambiance du quartier du Talborjt une nuit de pleine lune.
Voici un tajine-frites typique des restaurants proches des stations-services, les "Routiers" locaux. On mange ça quand on a plein de kilomètres au compteur, à pied ou en voiture ; c'est simple, rustique, roboratif, sain. Du mouton ou de la chèvre (en l'occurrence du genou, un morceau très fin, je vous le recommande), des petits pois, du fenouil, des carottes, des pommes de terre, des oignons, des haricots verts, du ras el-hanout, un peu d'huile, pas une goutte d'eau, on couvre, on cuit à l'étouffée et voilà.
Pascale prépare le thé à la menthe. Réaction de l'agriculteur qui nous accompagne dans la série de photos d'aujourd'hui : "Mais vous êtes d'ici !"
Plus près de la cuisine, le patron du restaurant range les pains tout chauds dans un buffet, et ça le fait bien rigoler. Sa gaieté est communicative.
Même bonne humeur dans la salle du restaurant. Le yaourt (à la main du beau Soussien) joue un rôle crucial dans l'alimentation marocaine.
Souss, terre de contrastes : le sorbet tomate de l'Atlantic Palace.
Jean-Marc, chef de l'Atlantic, avec une jeune femme de son équipe et son chef pâtissier.
Autre rencontre : mon copain le bébé dromadaire.
Et mon autre copain l'ânon laineux du Souss.
Passant non du coq à l'âne mais de l'âne au coq (ha ha !), je vous donne la recette de poulet promise à chaque post. Il me paraît essentiel qu'elle soit marocaine.
Poulet aux poivrons rouges
C'est un plat de la région de Tanger et de Meknès, propre à la communauté juive et préparé la veille de Kippour.
Commencez par préparer un beau poulet fermier en incisant le dos et en détachant la chair de chaque côté de la carcasse. Ensuite, coupez en 8 morceaux : aile, filet, pilon, cuisse. Vous pourrez garder la carcasse pour faire un bouillon.
Lavez et équeutez 4 beaux poivrons rouges. Retirez le cœur, les pépins et les veines intérieures. Coupez la chair en gros morceaux.
Epluchez et hachez 8 gousses d'ail, coupez-les en fines lamelles.
Ciselez finement un beau bouquet de coriandre (réservez-en un peu pour le service).
Mélangez l'ail, la coriandre, 1 cuillerée à soupe de paprika, 1 pincée de safran en filaments, 6 cuillerées à soupe d'huile d'olive. Salez et poivrez. Faites mariner poulet et poivrons dans ce mélange pendant 2 heures environ.
Déposez la moitié des poivrons dans un tajine (ou dans une cocotte), ajoutez les morceaux de poulet et recouvrez du reste de poivrons. Ajoutez le reste de marinade, couvrez le tajine et faites cuire environ 1 heure à couvert, sur feu doux. Servez dans le tajine.