Agadir (2)
Je vais vous le faire façon Ptipois, prise entre l'activité intense
de mes tâches professionnelles et les moments où nous sommes tout aussi
intensément occupés à ne rien faire. Le climat, la poussière,
l'organisation de la vie en général font ici des loisirs un travail
comme un autre. Chaque instant de détente doit être gagné sur la
distance, le soleil, le désert. Alors façon Ptipois, c'est quoi ? C'est
une image après l'autre, sans logique particulière excepté celle du
lieu, et des commentaires quand il m'en vient.
Des quelques clichés que j'ai pris depuis mon arrivée, photos de plaisir ou de travail, je retiens donc :
Le "café pois-chiche" dans un petit bistrot de bord de route. De quoi réveiller un rhinocéros mort.
Une bonne heure de route désertique et de pistes sableuses nous mène à l'embouchure de l'oued Massa, avec ce paysage splendide. Ce lieu est une réserve d'oiseaux. Au loin, on distingue des guirlandes de points blanc : des flamants roses, blanchis par le soleil. Les points noirs doivent être des ibis chauves.
Au bout de l'oued, on trouve ça (baignade dangereuse, mais irrésistible).
Un dessert au bord de l'Atlantique. Cette pastèque, par association d'idées, nous amène tout naturellement au souk.
C'est la saison des figues de Barbarie. Il y en a partout en ville. Tous les fruits et légumes sont à pleurer de bonheur. Les couleurs, les goûts, les odeurs sont puissants, terriens, prononcés, enivrants. On est ici dans la plaine du Souss, le potager du Maroc et dans une certaine mesure de l'Europe. Et, accessoirement et à ce qu'on m'a dit, dans le plus grand jardin bio du monde euro-africain.
Bon appétit ! Ces bols suffisent à donner faim. Heureusement, à la maison, hier il y avait couscous.
Démonstration par Karim de la méthode de consommation traditionnelle, en boulette roulée à la main.
On avait faim ! Et on y a mis une dent. Mais il y en avait largement pour tout le monde.