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chez ptipois
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28 mai 2005

Le nouveau bistrot d'Yves Camdeborde

Canalblog permettant désormais la création de bannières personnalisées, eh bien engouffrons-nous dans la brèche ouverte. Merci Canalblog ! Voici donc le nouveau look printanier de Chez Ptipois.
Avec tout ça, je ne me suis pas tenue au courant des dernières missions de Blog Appétit. C'est mal. Pourtant, fraises et rhubarbe, c'est dans mes cordes. Allez, je m'inscris. Je trouverai bien quelque chose d'ici au 6 juin.

Hier... hier... Ah, mais qu'est-ce que c'est que ces manières ? Qui a eu l'idée de déchaîner une chaleur pareille sur Paris un 27 mai ? Quand je pense qu'à Bangkok et à Singapour je me disais parfois "Il fera tout de même moins chaud à paname" — j't'en fiche. J'avais rendez-vous avec un foodie friend bien-aimé pour tâter du nouveau bistrot d'Yves Camdeborde à l"Odéon. Ayant été quelque peu absente ces derniers temps, j'avais raté l'ouverture. Lacune comblée hier, et délicieusement, mais si les plats étaient cuisinés à la perfection dans les assiettes, nous aussi nous avons cuit.
Ach, schöne bariss, et le bonheur retrouvé des conversations urbaines !
— Chouette, de la Chateldon !
— Mais qu'est-ce que t'es snob.
— Mais non, c'est auvergnat.
— C'est snob.
— On ne dit pas ça à une Auvergnate !
— Tu parles, t'es née à Paris !
(etc.)

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La star en pleine action : œil de lynx, énergie concentrée, la situation est sous contrôle.

Il y a quelque chose de fondamental à rappeler et que mon ami a été le premier à exprimer : un Paris qui n'a pas de Camdeborde en exercice, c'est un Paris auquel il manque quelque chose d'essentiel. "Qu'est-ce qu'il nous a manqué !" Je ne peux qu'être d'accord. La carte (fort belle et bien typographiée, ornée d'un charmant petit cochon) est mirobolante et pourtant simple. On a envie de tout. On sèche non par manque d'inspiration mais par excès d'envies. J'ai envie de ça, et de ça, et de ça. Je n'avais pas vu ça, j'aurais dû le prendre. Comment avons-nous pu louper la crème glacée de petits pois sur l'ardoise ? Les assiettes passent au niveau de nos regards comme autant d'OGNI (objet gourmand non identifié), mais une fois que nous les avons identifiées, c'est le désespoir : "Ah ! J'aurais voulu ça aussi ! Je le hais je le hais !"
J'ai commencé par un gazpacho plein de goût et de fraîcheur, pour continuer avec un pied de cochon désossé et pané qui était du pur Camdeborde : saveur, moelleux, croustillance, richesse et imagination ; des plats érotiques et nobles qui semblent vous déclarer leur amour à chaque coup de fourchette. Et en plus, cette sensualité dépourvue de complexes mais non d'élégance qui est pour moi une caractéristique de la cuisine d'Yves. Cette cuisine n'a pas d'âge, elle nous ramène à Henri IV et en même temps au futur de la cuisine française, ce qui fait qu'on se souviendra toujours d'elle malgré les maniérismes élitistes, répétitifs et finalement ennuyeux de certains grands étoilés. Après cela, les petits pots de crème au chocolat m'ont paru trop riches, mais ce n'était pas de leur faute : il faisait si chaud, aussi ! Nous approchions de l'état gazeux. Je n'en ai pas moins goûté une délicieuse glace au chocolat et au piment d'Espelette.
L'adresse ? Impossible de ne pas tomber dessus, sur la gauche en montant du carrefour de l'Odéon vers la rue Monsieur-le-Prince, entre la cabane à crêpes et l'hôtel (également tenu par Yves). Nous sommes convenus que ce lieu deviendrait illico une de nos cantines. J'ajoute qu'il ne sera pas facile de caser tous ceux qui se seront dit la même chose que nous.

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