Au revoir Bangkok !
Misère, je pars demain aux aurores et je n'ai pas fini de bloguer !
Eh bien les derniers posts bangkokiens seront distillés après mon retour (si j'ai le temps).
Bangkok, tu vas me manquer. Je suis bien contente de rentrer chez moi, mais tu vas me manquer tout de même. J'avais réussi à m'habituer à la chaleur (bon, honnêtement elle n'a qu'exceptionnellement été difficile à supporter), à savoir réagir quand un chauffeur de taxi refusait de mettre le compteur, à me faire voler mon téléphone mobile à Chatuchak alors que je m'attendrissais sur des petits lapins, à racheter un téléphone mobile d'occasion à MBK Center sans trop me faire avoir, et même à en faire changer la coque extérieure.
Des lapins ! Des tas de lapins ! Comme c'est mignon ! Pendant ce temps, Ptipois se fait piquer son téléfon.
Mais là, je me suis fait avoir. L'opération s'est déroulée hors de
ma vue et il faut bien dire que le résultat fut un vrai boulot de
cochon. Les parties de la coque n'étaient pas raccord, l'écran faisait clic-clic
à chaque fois que je prenais l'appareil en main, et la pastille
bleu-vert à l'emplacement de l'antenne se barrait tout le temps. Et
puis la couleur, finalement, ne me plaisait pas.
Alors, après
avoir rongé mon frein quelque temps, je suis retournée à MBK pour
choisir moi-même une autre coque et la faire changer par un homme
d'expérience. Je n'ai pas été longue à trouver tout ce que je voulais
(les skins sont made in China et coûtent 4 euros,
toutes pièces comprises), et c'est ainsi que j'ai assisté, pendant
vingt fascinantes minutes, au relookage complet de ma nouvelle
bestiole. Et j'ai compris à cette occasion que changer l'enveloppe
extérieure d'un téléphone mobile exigeait des connaissances techniques
bien plus que cosmétiques. Il y a des connexions à rétablir, des
petites vis à ne pas visser n'importe comment, bref il faut
savoir-faire et délicatesse. Raison de plus pour faire recommencer
l'opération.
Cet électronicien aux doigts de fée n'a pas d'égal pour ouvrir les petits téléphones, leur sortir les entrailles, poser méthodiquement les vis en lieu sûr, les remonter correctement et tester le résultat. Coût total de l'opération : 350 baht, coque comprise (7 euros). Qu'il en soit remercié. Si vous avez un jour besoin de ses services, faites-moi signe.
Et
voilà une histoire qui finit bien : un bel habit noir tout neuf, une
courroie "Mr. P." achetée à Propaganda, une housse en soie chinoise (1
euro au magasin d'à côté), le tout à côté d'une tisane de chrysanthème
glacée dans un bar à nouilles du MBK Center.
Pour faire un dernier salut à Bangkok, et pendant qu'on en est aux boissons, en voici une autre, chaude. Excellent latte servi dans une buvette de chaîne du soi Thaniya. A-t-on déjà vu une si jolie mousse ? Au moment où la serveuse me l'apporte, je pense avec inquiétude à mon avenir et à ma vocation. La jeune fille, à ma grande surprise, me fait tirer un billet de loterie, que je déroule : il y est écrit ballpoint pen. Elle court me chercher un stylo à bille marqué d'un chien (pour célébrer l'année du Chien). On appelle ça un clin d'œil du destin. Un stylo, pas mal pour un écrivain... Toutes les inquiétudes sur mon chemin professionnel s'effacent. Cela se passe un vendredi 13.