La presse fait peur

C'est un post qui ne se mange pas. Il sera surtout question d'images.
La presse périodique fait fort ces temps-ci à travers ses couvertures. Mauvaises photos, idées stupides, cynisme affiché, surexpressionnisme bien français* poussé à son paroxysme, sombres messages sous-jacents, bref elle fait peur.

Le pire dans l'épouvantable ayant été atteint récemment par la presse manageriale. Vous voyez ?

Vous voyez mieux ?

Ça aussi, dans un autre genre, ça fait peur.
Si je fais suivre de la photo ci-dessous, c'est intentionnel. Pas le même genre d'épouvante, mais une petite ressemblance dans le regard.

S'appeler Philosophie Magazine et pondre des couvertures aussi débiles et mal foutues, faut le faire, quand même.

Heureusement, il reste les affiches de cinéma. Savoir qu'il y a réellement quelqu'un qui s'appelle ainsi, que voulez-vous, ça me console.

* Un petit mot sur ce que j'appelle le "surexpressionnisme français", parce que ça demande éclaircissement. En France, dès qu'il s'agit d'image de pub, de pub vocale ou parfois de couvertures de magazine, on en fait toujours des tonnes dans le domaine de l'expression. Il faut toujours en rajouter, comme si c'était le seul moyen d'être drôle ou de faire passer un message. À la radio c'est toujours surjoué avec des voix idiotes, les photos sont ridiculement surposées, les expressions faciales sont toujours excessives. C'est une forme d'hystérie expressionnelle que jusqu'à présent je n'ai trouvée qu'en France. Le résultat est que le spectateur a toujours l'air d'être pris pour un con imperméable à des messages plus posés et à un sens de la connivence moins balourd. D'autres pays ont leurs modes d'expression par l'image, et je ne dis pas que ce soit forcément mieux ailleurs. Mais en France c'est comme ça, et ça peut être crispant.

Comments

[ptipois]

Mais non, mais non, Canalblog ne bouffe rien du tout, c'est que la page d'accueil était en rade pendant quelques heures et qu'entre-temps, excuse, mais j'ai un peu eu un avion à prendre. Donc impossible de valider les commentaires avant mon arrivée en Californie. Désolée. À présent que le mal est réparé, le monde entier peut profiter de ton commentaire à la fois spirituel et profond;

Quelques observations :
Le type du milieu, c'est le frère de Beigbeder, eh bien tu sais quoi ? Il lui ressemble, aussi. En un peu moins mentonnu.

Je ne crois pas que l'hyperexpressionnisme de la pub française soit liée aux micro-trottoirs, mais bien plutôt à la dégénérescence d'un certain sens de la gaieté française bien de cheux nous, désormais réduite à une caricature d'elle-même. En plus d'un phénomène de martèlement destiné à faire entrer le message de la façon la plus efficace possible dans le cerveau disponible. Et si les modèles et les acteurs surjouent jusqu'à avoir l'air très très cons, c'est simplement parce que c'est ainsi qu'on imagine la cible.

[aboli]

Bon j'avais laissé un commentaire à la fois spirituel et profond, mais je n'ai vraiment pas de chance avec canalblog qui me bouffe mes commentaires neuf fois sur dix.

Sinon le type au milieu c'est le frère Beidbeger.

[aboli]

Juste en passant, le type au milieu c'est le frère Beigbeder, et celui de gauche un vrai gen, enfin même pas un mannequin.

Au passage, cette forme d'expressionnisme n'est-elle pas liée au redoutable trope suivant :

Prenez une caméra qui circule dans un lieu public, de nuit de préférence. On remarque alors les réactions suivantes et quasi-systématiques face à l'objet :

- Une grimace bouche ouverte yeux ecarquillés (un peu comme le gars de gauche), si l'observé est un mâle.

- Une moue de vamp, yeux papillonnant, si l'observée est une euh observée.

Regardez bien le prochain micro trottoir dans une ambiance festive publique de nuit. Ca se vérifie à 98%.

Sinon, Goldthwaite, prononcé GoldTwat ressemble beaucoup à un nom de personnage d'un Austin Powers je trouve.

[ptipois]

Ton lien, c'est du lourd. Merci.

[ptipois]

Aujourd'hui est un grand jour, Mad Flyer vient de poster un commentaire sur mon blog. Joie, joie, pleurs de joie.

Derrick en string léopard : je te crois, mais j'aimerais bien voir.