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chez ptipois
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9 mars 2005

Derya, rue du Faubourg-Saint-Denis

Pourquoi suis-je entrée au Derya plutôt que dans un autre restaurant turc de ce quartier qui en contient beaucoup ? Cette grande salle m'a plu ; les plafonds hauts, les colonnes, l'éclairage mesuré, le coloris jaune pâle des murs m'ont rappelé les grands cafés néoclassiques de Grèce et du Levant. C'est en même temps un espace bien parisien ; tout à côté se trouve la brasserie Julien, à peu près de la même architecture. Deux néoclassicismes se tendent la main d'un bout à l'autre de la Méditerranée.
J'aime les lieux de restauration de ce village turco-parisien. Les hommes, ténébreux, rassemblés, silencieux, se penchent sur leurs jeux de trictrac et leur verre de thé sous la lumière des néons. Les restaurants sont pleins d'un bruissement viril étouffé, l'odeur des brochettes et des sauces au poivron circule dans l'air, les moustaches brunes semblent remâcher des pensées concentrées et un peu tristes. Dans la rue, la chaleur des döner kebab traverse la fraîcheur nocturne. Le gril vertical éclaire d'une lueur rouge les lèvres fières et fermes, les yeux brillants du coupeur de viande. Les boucheries arborent leurs tripes, leurs quartiers d'agneau et leurs poulets ; les bazars leurs cuvettes de plastique, leurs couscoussiers et leurs théières en inox à deux étages.
La salle du Derya accueille, invite. Même sans jeter un coup d'œil à la carte — bien affichée à l'extérieur —, on se sent attiré. Les odeurs venant de la cuisine sont de bon augure et le contenu des assiettes ne les dément pas. L'assiette de hors-d'œuvre mixte est parfaitement recommandable (tarator, salade de pommes de terre, tarama, humus, crème au poivron, purée d'aubergine), les petites köfte (boulettes) d'agneau servies en entrée sont délectables.  La brochette de poulet en sauce tomate piquante, accompagnée d'un délicieux boulgour cuit au pilaf avec tomate et légumes, ne méritait aucun reproche. Le tout était arrosé d'un grand pichet d'ayran frais et neigeux ainsi que d'une bière Efes, et enveloppé de l'ambiance simple et douce de ce parfait restaurant de quartier où l'on se sent très bien. À la carte : entrées froides et chaudes, soupe de lentilles, soupe de tripes, nombreuses grillades.
Restaurant Derya, 16, rue du Faubourg-Saint-Denis, Paris 10e. Tél. : 01 47 70 87 84.



La salle du Derya.




Le monsieur tout à fait à gauche de la photo, s'il se reconnaît,
est prié de se manifester sur ce blog.
Nous avons des questions de droit à l'image à discuter.

La chanson de ce soir : Boom Bip, The Matter (of Our Discussion), de l'album Blue-Eyed in the Red Room (2005).


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Commentaires
1
Je connaisse pas ce restaurant Derya c par azzare que j suis rentrée avec ma femme pour découvrir ce resto avec une salle agréable très grande en rentrant en c fais bien accueillir avec sourir agreable par le maître d'hôtel du resto en a desgustee leur entrée qu'ils été frais et de bon qualité en passent en plats javais choisi le brochette dagneeau avec de la purée daubergine qu'il ete excellent ma femmes avais pris un bar(poison) grillée au feux de bois quelle a desgustee moi personnellement j conseille a tous qui en lu mon article
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